La chute d’un ange par Didier Daeninckx (scénario), Mako (dessin)


parution août 2014 chez Casterman

Sur fond d’intrigues politiques et de sordides affaires de moeurs, un sombre polar à la française signé du tandem désormais bien rôdé Mako – Daeninckx.

Printemps 1948 à Gagny en grande banlieue parisienne, Patronage de l’enfance orpheline. Le cadavre d’un enfant fugueur d’une douzaine d’années est retrouvé dans une carrière qui jouxte le parc de l’établissement. En apparence, une chute accidentelle est à l’origine du décès. Mais les marques d’une sévère correction sur le corps du gamin posent question…
Peu de temps après, à Paris, Philippe Crélard, patron de l’un des plus grands quotidiens du pays, est assassiné chez lui. Tout indique un crime de rôdeur. La pompe de ses funérailles, en présence de la quasi-totalité du gouvernement, souligne l’influence exceptionnelle du défunt, homme de pouvoir et de réseaux. « Enseveli avec son cortège de qualités et pas le poids d’un défaut dans le cercueil : un ange », comme le fait remarquer un peu cyniquement un policier.
Personnellement prise en main par le commissaire Pasquet, l’enquête de routine sur la mort de Crélard laisse néanmoins entrevoir l’envers de ce portrait flatteur : un passé pour le moins trouble durant la période pas si lointaine de l’Occupation et des questions troublantes dans le domaine des moeurs… Alors qu’on s’arrange pour faire endosser la responsabilité du crime à un lampiste, bon pour la guillotine, on s’apercevra presque par hasard que les deux décès que rien ne semble relier, celui de Gagny et celui de Paris, entretiennent en fait bien des correspondances.