Ludovic BOUQUIN



Né en 1973, Ludovic Bouquin a grandi en Côte d’ivoire. De ses années africaines, il a rapporté des couleurs, des ambiances qu’il a précieusement gardées à l’heure de gagner le Sud-Ouest de la France où il est désormais installé. Il partage son temps entre l’informatique et l’écriture. Rémission Spontanée est son premier roman, un récit aux contours largement empreints des volutes de son enfance.


« Cette succincte description que l’on peut trouver au dos de mon premier roman Rémission Spontanée paru en 2014, dresse un portrait minimaliste, mais exact de la réalité. Je suis très attaché au continent africain, aux personnes avec lesquelles j’ai grandi ou suis allé à l’école en Côte d’Ivoire. Je serai né, ailleurs ou plus tard, je ne sais pas si j’aurai eu envie d’écrire une seule ligne de texte. Adolescent dans les années 80, à Abidjan, une seule et unique chaîne de télévision existait et la location de cassettes vidéo (VHS pour les plus jeunes et louées dans un vidéo club) était réservée au week-end. La seule activité autorisée et disponible pour occuper ses soirées était la lecture. Je me souviens d’un soir, où en cinquième (je crois), ma mère m’a donné les deux tomes de ÇA de Stephen King en me recommandant de le lire parce que c’était « pas mal » (je la cite). Cette fervente lectrice venait sans le savoir, d’ouvrir une porte qui ne se refermerait jamais. J’ai donc lu, tous les soirs et encore aujourd’hui, des romans, polars et thrillers en règle générale. Mes années africaines ont pris fin avec l’arrivée des études, j’y retournerai par la suite, mes parents et ma sœur habitant toujours au Gabon.
Je me retrouve happé par la vie professionnelle au milieu de mes études de sciences économiques et de MIAGE (Méthode informatique appliquée à la gestion) en acceptant de monter une société, à Bordeaux, pour fournir des connexions internet en 1994. Ma carrière a depuis ce jour, suivi l’évolution de ce qu’on appelait la bulle internet. J’avais essayé de me lancer dans l’écriture dans les années 2000, par envie, les quatre pages produites à cette époque m’avaient vite mis face à une réalité brutale : une activité professionnelle intense ne fait pas bon ménage avec des désirs d’écriture. Les aléas de la vie m’ont amené à ralentir mon activité, j’ai occupé ce temps à la rédaction de mon premier polar :
Rémission spontanée. Je découvre alors les joies et la réalité de l’édition. Mon premier éditeur a le bon goût de déposer le bilan trois mois après la sortie de ce bouquin… La suite s’enchaîne assez vite, le plaisir procuré par l’écriture d’une fiction est intense (violent aussi) j’écris alors Olagarro qui bénéficie d’une sortie discrète, voire confidentielle en 2017. Contre toute attente, ce roman reçoit le prix du premier roman Dora-Suarez la même année. C’est avec une grande joie qu’il peut être réédité dans la collection du Noir au Sud chez Cairn éditions (sortie juillet 2020). Je participe à un recueil de nouvelles, le tome 6 de la collection un aller-retour dans le noir pour Dora Suarez en 2018 et publie La liste Microcebus en septembre 2019 aux éditions AO .
Olagarro en quelques mots :
Elle est artiste peintre. Il est fonctionnaire de police. Un mot va relier leur quête de vérité : Olagarro. À Bordeaux, au sein d’un cirque, un dresseur de fauves est retrouvé dévoré par ses animaux, dans une mise en scène macabre, le commissaire Nekka est chargé de l’enquête. Alicia fouille dans son passé à la recherche de ses origines. Leurs investigations vont les conduire au Pays basque espagnol sur une route jonchée de cadavres jusqu’au meurtre d’un douanier sur les montagnes basques en 1979.
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Bibliographie

Romans policiers
 Rémission spontanée, M+ Editions, 2022 (1re édition : Les deux encres, 2015)
 La fille qui voyait le mal, M+ Editions, 2021
 Sauce de pire, avec Jean-Pierre Xiradakis, Cairn éditions, 2021,
 La Liste Microcebus, AO Editions, 2019
 Olagaro, Cairn Editions, 2017

Recueils de nouvelles
 Sang pour sang dans le noir, collectif, Cairn Editions, 2020
 Enfantillages, collectif, AO Editions, 2018



Crédit photo : Philippe Setbon